Cet article a été publié par Fabien Grenet sur le blog qu'il a tenu entre 2008 et 2016. Pour des question de référencement (SEO), lorsque l'agence nospoon a été créé, il a été décidé de transformer le blog de Fabien en site pour l'agence. Tous les articles ont ainsi été conservés, mais n'engagent pas l'agence quant aux contenus qui sont abordés.

Destination entreprendre #2 : Ivan Gabriele

Présentation. Je m’appelle Ivan et j’ai 28 ans. J’ai été happé par la passion de l’informatique à l’âge de 11 ans, créé mes premiers sites internet lorsque j’en avais 13 et créé ma première entreprise dans le domaine de la communication digitale à 18 ans. Comme on dit souvent, les bancs d’école n’étaient pas faits […]

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Résumé : Ivan est un passionné, habité par la fibre entrepreneuriale depuis son plus jeune âge. Il travaille aujourd’hui sur un projet nommé Hunear, une application mobile visant à faciliter les rencontres entre professionnels pendant de grands événements ou tout simplement lors de leurs déplacements.

 

Présentation.

Je m’appelle Ivan et j’ai 28 ans. J’ai été happé par la passion de l’informatique à l’âge de 11 ans, créé mes premiers sites internet lorsque j’en avais 13 et créé ma première entreprise dans le domaine de la communication digitale à 18 ans. Comme on dit souvent, les bancs d’école n’étaient pas faits pour moi ! Depuis lors, je n’ai jamais lâché l’entreprenariat même si j’ai dû planter ma première boîte après un peu plus de 7 ans de vie commune. J’ai rebondi un mois après en remontant une boîte à Londres de retour d’un voyage aux Etats-Unis pour me lancer un an plus tard à 100% dans Hunear, un projet que j’avais en tête depuis 3 ans.

Déclencheurs.

En réalité j’ai eu ça en tête très tôt, j’ai commencé à lire des livres sur l’entreprenariat à l’âge de 13 ans (oui j’étais un ado bizarre !). Je crois qu’un de mes surnoms au lycée était « Golden Boy ». Je savais déjà étant ado que je voulais monter une entreprise lorsque j’aurais 18 ans. Les raisons de cette volonté étaient très personnelles, entre autres parce que je voulais me prouver à moi-même mais aussi à beaucoup d’autres, dont ma famille et mes professeurs que je pouvais faire mieux que ce qu’on voulait bien croire. Ce ne sont pas des raisons très valables mais la vie est aussi faite de coups de tête.

Premier fait d’armes.

Je dois admettre que j’ai eu un gros coup de chance pour mon premier contrat. Je l’ai d’ailleurs signé avant même d’avoir créé mon entreprise. Il se trouve qu’un ancien ami de lycée m’a contacté pour me refiler un partenariat. Il s’agissait de répondre à un appel d’offre du Ministère de l’Agriculture pour le développement du contenu d’un CD-Rom de formation à destination des 30 000 vétérinaires français. En réalité je n’avais jamais fait ça et je ne savais pas le faire mais je ne pouvais pas passer à côté d’un contrat pareil. Du coup j’ai bluffé, on a gagné l’appel d’offre et j’ai appris sur le tas pour pouvoir le réaliser.

Pour l’anecdote, lorsque j’ai rencontré mon premier banquier pour ouvrir le compte de ma boîte fraichement créée, il m’a asséné de questions sur la crédibilité que l’on peut avoir à 18 ans à devenir chef d’entreprise sans expérience professionnelle. Lorsque j’ai posé le contrat signé du Ministère sur la table, un contrat de 30 000 euros, il s’est levé, m’a tendu la main et m’a lancé un magnifique « Bienvenue à la Société Générale M. Gabriele ! ».

Rêves.

Allez, je vais oser cette banalité : « changer le monde ! ». Lorsque je dis ça, je ne pense pas à une voie solitaire me projetant comme le prochain Mandela. Je pense plutôt faire partie de cette partie grandissante de notre génération qui prépare un ré-évolution dans la manière de d’interagir, de consommer, de vivre et de penser. Ce ne sont encore que les balbutiements mais je suis persuadé que nous sommes en train de construire, parfois sans en prendre conscience, un monde qui sera profondément méconnaissable. L’incroyable créativité dont l’être humain est capable ne peut naître que face aux plus grandes difficultés. Or celles que nous vivons sont démesurées. La créativité ne peut être un exercice solitaire, elle est forcément émulée par l’échange. Or la difficulté pousse à la solidarité, y compris au sens des idées et des efforts partagés. Nous vivons donc une époque formidable car il y a tout à repenser ! À mon avis, tous ceux qui prendront les innombrables challenges dont nous avons hérité par ce bout-là changeront le monde.

Échecs.

Le plus grand échec professionnel que j’ai vécu est clairement celui de la liquidation de ma première entreprise. Aujourd’hui je peux en rire sans aucun soucis mais le jour où j’ai reçu le coup de fil de mon expert-comptable qui m’annonçait la nouvelle j’ai sérieusement pensé à me jeter par la fenêtre. C’est une réaction qui peut paraître complètement démesurée pour beaucoup de gens. Je ne suis absolument pas suicidaire ou dépressif. Mais il faut comprendre ce que représente une entreprise rêvée depuis l’âge de 13 ans, montée à 18 ans et qui faisait intégralement partie de mon identité. Elle représentait tellement d’énergie et de sacrifices. Lorsque j’avais passé mon bac j’étais accepté à la Sorbonne et je pouvais entrer à Epita sans difficulté. C’était un vrai choix, un choix risqué qui représentait un peu le challenge de toute une vie (et oui j’étais très jeune !).

La chance que j’ai eu à ce moment-là était d’être à Chicago. Je suis donc sorti le soir pour noyer mon chagrin dans l’alcool (non je ne suis pas alcoolique non plus !) et vers une heure du matin je suis entré dans une boîte qui s’appelait « Paris ». Je me suis accoudé au bar déjà bien éméché et j’ai commencé à déballer mes malheurs à un américain de la quarantaine accoudé à côté de moi. Il m’a regardé, a éclaté de rire et m’a dit « Mais ce n’est que ta première boîte ? Moi j’en ai coulé 4. ». Il se trouve qu’il en avait monté une cinquième. Il était maintenant à la tête d’une entreprise d’un quinzaine de salariés et s’en sortait vraiment bien. Il m’a conseillé de ne rien lâcher et de monter immédiatement une autre entreprise pour retenter dans ce domaine ou n’importe quel autre. C’est ce que j’ai fait.

En réalité, un vrai entrepreneur peut tout entreprendre. Ce n’est pas une question d’argent ou de même de compétences (les compétences ça s’acquiert ou ça se trouve), c’est une question d’état d’esprit.

Conseil.

N’ayez pas peur d’aller chercher ailleurs les compétences avec lesquelles vous ne vous sentez pas à l’aise. Bien souvent on pense faire des économies et garder de l’indépendance en cherchant à cumuler les compétences et les rôles soi-même. Mais à long terme, c’est un mauvais calcul. On se retrouve débordé et on gaspille son énergie. Mieux vaut la dépenser en spécialisant ses points forts.

Actualité.

Je n’ai qu’un projet professionnel en cours sur lequel je passe pas mal de mes journées (et de mes nuits) : Hunear. Il s’agit d’une application mobile basée sur la géolocalisation facilitant les rencontres entre professionnels lors de leurs déplacements et de grands événements (salons, conférences).

Demain.

Le Web ! On espère pouvoir pitcher Hunear à la prochaine conférence Le Web qui aura lieu à Paris en décembre.

What else ?

J’espère que ces deux prochaines années nous apporterons leur lot de bonnes surprises sur la scène entrepreneuriale française, en particulier en terme de startups et d’entreprises sociales et solidaires.

 

 

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